Kevin Meunier a 25 ans, et il semble déjà avoir vécu mille ans. Ce jeune homme est coach vocal et professeur de chant depuis l’âge de 14 ans. Il est aussi praticien en thérapie intuitive, tarologue, clairvoyant et médium… Dans un grand éclat de rire, il balaye la surprise que nous pouvons avoir face à un tel curriculum vitæ… Oui, il est ainsi. Il voit et discute avec les esprits des défunts, il soulage les tensions, il dénoue les nœuds ancestraux, il libère l’énergie et il visionne le scénario du futur… Kevin Meunier a des tas de corde à son arc et il reste d’une humilité belle et touchante. Pragmatique et cartésien, et surtout débordant d’empathie, ce médium, du haut de son quart de siècle, a choisi de faire partager ses connaissances et ses expériences, à travers son premier livre : « Développer son intuition – Les Bases ». Un ouvrage original, simple et chaleureux, qui nous invite à réveiller notre intuition, porte d’entrée à une myriade de sens et de nouvelles évidences.
Besoin de Savoir : A l’âge de 7 ans, vous avez vécu une expérience qui aurait pu être traumatisante pour le commun des mortels. Au lieu de cela, elle a été une révélation…pouvez-vous nous raconter cet épisode de votre existence ?
Kevin Meunier :
Les premiers contacts avec les esprits qui sont de l’autre côté ont commencé vers les sept ans. Une nuit, je me suis réveillé, le noir était total. C’est là que j’ai vu apparaître la tête d’un homme, le visage émacié, le teint rouge et auréolé d’une aura étouffante, brûlante. Je savais que cet être était réel, j’entendais sa respiration rauque…J’étais terrifié. Je me suis naturellement mis à hurler, ma mère et mon père ont accouru et l’homme a souri de toutes ses dents avec un air sadique avant de disparaître… Je leur ai menti et je leur ai dit avoir senti une araignée près de moi. Je savais par instinct que ce personnage venait d’un autre monde mais parler de fantômes, dans ma famille était fort mal vu, à l’époque… Donc je me suis tu.
Cette expérience a fait office d’électrochoc. Je ne savais évidemment pas, enfant, ce qu’était la médiumnité, mais cette vision a éveillé ma curiosité. Cela a dessiné d’une certaine façon les trames de mon existence d’aujourd’hui. Cet intérêt pour les choses étranges s’est développé dans le secret et la solitude Enfant, on entend toujours dire « il faut écouter ses parents ». Je me suis forgé une carapace, mon imagination semblait être bien trop débordante… j’ai fait semblant d’être comme tout le monde mais intérieurement, j’ai pris conscience de ma différence, au fil des années.
J’en profite pour souligner que les amis imaginaires des enfants ne sont souvent imaginaires que pour les adultes…
Besoin de Savoir : Enfant, vous avez été une sorte de « bête curieuse » dans votre village… Comment avez-vous vécu avec vos différences ?
Kevin Meunier :
J’ai souvent eu l’impression de débarquer d’un autre monde. Je parlais la même langue que mes petits copains mais nous n’avions pas la même façon de voir les gens, les choses et les évènements. Quand je croisais une personne, moi, je voyais des couleurs, je devinais ce qu’elle pensait, j’avais des ressentis très précis. Je sentais souvent que des événements allaient arriver. Je faisais des rêves prémonitoires. Je sentais quelqu’un près de moi qui me guidait et me protégeait. Je voyais parfois l’aura de certaines personnes. Je commençais à voir des bulles qui flottaient partout… Cela n’arrivait pas aux autres, j’ai mis du temps à le comprendre. Puis, les défunts ont commencé à discuter avec moi, n’importe où, n’importe quand… Mais lorsque l’on se retrouve face à un enfant comme moi, il est plus facile de parler d’imagination débordante, de fantaisie, plutôt que de prêter le moindre crédit à ces histoires.
Mes parents se sont bien entendu posés des questions sur mon cas ! (sourires)
Par la suite, eux aussi ont appris à ôter leur carapace, à se défaire de leurs croyances et de leurs superstitions. Ils sont aujourd’hui très ouverts sur ces sujets et ont même développé des facultés extrasensorielles à leur tour. Quand on ouvre une porte, les possibilités sont immenses.
Alors oui, je passais pour un enfant étrange, mais je n’en ai pas véritablement souffert. J’ai simplement appris à me taire.
Besoin de Savoir : L’adolescence a été une période de révélation, et d’affirmation de votre être intérieur ?
Kevin Meunier :
En fouillant au grenier de la maison parentale, je suis tombé sur la collection de livres « J’ai lu » que mon père avait achetée étant plus jeune, sans jamais m’en avoir parlé. J’ai dévoré tous les titres dédiés à l’ésotérisme.
Ces lectures ont un peu étanché ma soif de connaissances, d’autres ont été des portes ouvertes à tout un tas d’autres questions. Mais ce fut surtout un soulagement. Le soulagement de constater que certaines personnes avaient su mettre des mots sur ce que je vivais, et plus encore, le « banalisait », ou du moins, me donnaient la sensation de ne pas être anormal.
Puis j’ai commencé à tirer les cartes au lycée. J’étais un peu naïf, les jeunes venaient souvent vers moi par intérêt…
Je faisais des prédictions. Très souvent, les événements se produisaient au détail près. Et là, les réactions pouvaient être brutales, on me traitait parfois de monstre, de magicien noir ou de suppôt de Satan.
En parallèle, j’ai fait des rencontres qui ont provoqué une sorte de déclic inconscient.
Jeune adolescent, j’ai suivi des cours de chant avec Elysée Daniel, une professeure qui, au-delà de la simple technique vocale, m’a appris l’art de la pédagogie, et a su donner du sens à ce que je vivais intérieurement. Sa manière d’enseigner m’a permis de marier ma médiumnité à la pédagogie du chant. En effet, déjà à l’époque, quand je travaillais sur la voix de quelqu’un, je voyais intérieurement, ou ressentais dans mon corps des images et sensations qui appartenaient à l’élève, qui faisait sens pour lui.
Ma carapace de garçon « ordinaire » s’est alors fendue. J’ai accepté d’être différent, habité par ces drôles de capacités, et d’en faire usage dans ma pratique de coach vocal. J’ai intégré et accepté ma médiumnité et la vie en a été plus légère et plus évidente ensuite.
Besoin de Savoir : Vous êtes professeur de chant et coach vocal depuis une dizaine d’années. Vous êtes aussi thérapeute énergétique. Comment conjuguez-vous l’ensemble de votre savoir-faire et de votre savoir-être aujourd’hui ?
Kevin Meunier :
Le chant, c’est ma vie. Je le sais depuis toujours. J’en ai fait mon métier. Mais je ne m’arrête pas à la technique, comme je l’ai expliqué précédemment. Je travaille à 50% en tant que professeur de chant, et à 50% en tant médium et thérapeute. C’est un peu ce qui fait ma marque de fabrique. J’ai été formé aux méthodes françaises, italiennes, anglo-américaines et nordiques de chant, tout en découvrant des chants plus “exotiques” comme le yodle ou la diphonie. Mais aujourd’hui, je me veux un « technicien » qui entend au delà de la voix.
Quand vous avez une voix qui se bloque sur la même note, sur le même mot, je ressens ces nœuds énergétiques, je vois leur cause et je travaille à faire disparaître la raison, pour que mon interlocuteur n’en subisse plus les conséquences. La voix est révélatrice de ce qu’il se passe à l’intérieur. Un mauvais ressenti, un traumatisme dans votre vie ou dans celle de vos ancêtres (ce qui arrive souvent) et vous portez une sorte de masse sombre dans votre mémoire dite émotionnelle. Celle–ci entrave des parties du corps, et donc la voix.
Je suis aujourd’hui praticien en thérapie intuitive. Cette méthode, que j’ai appelé « PsyCommunication », est une forme de traitement établie sur quatre plans : le plan physique, le plan émotionnel, le plan mental et le plan vibratoire. Le plan physique traite les douleurs et tensions musculaires, articulatoires, dermiques et osseuses. L’étude de ce plan est très utile lors d’un cours de chant, car il me permet de savoir quelles sont les tensions musculaires que ressentent mes élèves et d’y remédier rapidement. Le plan émotionnel traite les traumatismes inscrits dans le corps depuis la conception jusqu’à aujourd’hui, tout en analysant les héritages émotionnels des parents et des ancêtres. En séance de coaching vocal, ce plan se manifeste souvent sous forme d’images très fortes, des images qui font sens à l’élève, puisqu’en relation avec soit sa chanson, soit son utilisation de sa voix, soit sa situation actuelle. Le traitement du plan mental est à la fois une manière de trouver l’origine des peurs, des croyances et des conditionnements qui nous entravent, ainsi qu’une solution efficace de reprogrammation cérébrale afin de nous libérer de ce qui nous empêche d’être heureux. Souvent, ces blocages mentaux sont issus de superstitions, de traditions familiales ou culturelles, ou simplement d’enseignements parfaitement subjectifs qui sont le fruit de mauvaises expériences passées. Et enfin, le plan vibratoire… Celui-ci est le plus trouble des quatre plans pour la plupart des consultants. Et pourtant, il est souvent la première cause de nos désagréments. Le plan vibratoire concerne nos énergies, nos centres vibratoires, ainsi que les esprits ou les formes-pensées qui parfois s’accrochent à nous et nous parasitent.
Lorsque je travaille sur un consultant, j’utilise entièrement mon intuition en vue de trouver les origines et points de blocages présents sur le corps physique et énergétique, afin de traiter le plus efficacement et le plus profondément possible. Il nous est alors accordé de dénouer des problèmes inscrits depuis la naissance, et parfois présent chez les parents, les grands-parents, et ainsi de suite.
Besoin de Savoir : Vous pratiquez aussi la médiumnité. Comment se déroule une consultation avec vous ?
Kevin Meunier :
Pour une consultation de ce genre, je demande à la personne de m’apporter soit une photo de la personne défunte, soit un objet lui ayant appartenu. Si c’est une photo que le consultant apporte avec lui, je demande simplement à ce qu’elle soit mise dans une enveloppe opaque, afin que je ne puisse pas voir de qui il s’agit, et ainsi de ne pas être influencé. Ceci constitue en quelque sorte ma balise entre le consultant et le défunt. Je peux alors démarrer la consultation.
Je vois des images, je ressens des douleurs ou points d’impact sur mon corps, puis je ressens la volonté – ou non – de communiquer de cet esprit. Je reste sans support tout au cours de la séance.
Pour schématiser, je fonctionne comme un modem internet. Le modem fait la liaison entre votre pc et le site Internet que vous souhaitez visiter. Moi, je suis la liaison entre vous et l’esprit. Mais parfois, nous avons de drôles de surprises ! Il arrive que des esprits viennent à moi… alors qu’ils ne sont pas ceux que l’on a appelés !
Un jour, une jeune femme voulait communiquer avec sa grand-mère qui était décédée d’un cancer du poumon. Je tente alors de me connecter à cette personne. Mais une autre femme intervient, me présentant avec insistance des sucettes au caramel. Je décris alors la femme que je voyais à la consultante, en détaillant les vêtements, la coupe de cheveux, le décor qui se trouve tout autour d’elle, une ambiance festive un peu vieillie… Et celle-ci a vite compris : c’était son autre grand-mère qui venait discuter par mon intermédiaire, une grand-mère qui, de son vivant, était vendeuse de confiserie dans une fête foraine, et qui offrait des sucettes au caramel à sa petite fille…
Le jour où je serais de l’autre côté du voile, j’espère trouver un médium qui pourra relayer mes messages si j’en ai besoin. Les esprits ont besoin d’être reconnus et entendus. Lorsque je réalise des expertises dans des maisons dites hantées, je rencontre parfois des esprits qui ont juste quelque chose d’important à dire. A certaines occasions, ils ont besoin qu’on leur parle pour qu’ils comprennent leur statut. Il faut avoir du respect et de la bienveillance pour chacun, sur terre comme au-delà.
Cette médiumnité à donc double vocation : aider les défunts à s’exprimer et aider les vivants à faire le deuil et à reprendre confiance.
Besoin de Savoir : Vous devez avoir une vision de l’au-delà, grâce à toutes ces discussions entre terre et ciel ?
Kevin Meunier :
Pour commencer, j’ai une communication fabuleuse avec ma grand-mère maternelle. Elle a terminé sa vie assez tristement et dès le lendemain de son décès, elle m’a parlé pour me dire ce qu’elle voyait de l’autre monde. Elle a notamment expliqué, et cela rejoint de nombreux témoignages, « qu’il n’y a pas d’autre côté. Ils sont là, avec nous, mais on ne les voit pas ».
À priori, ils ont une « vie » assez similaire à celle d’avant, avec la même personnalité, les mêmes intérêts, leurs souvenirs et leurs passions. La difficulté pour un esprit est de savoir se libérer des émotions puissantes qui le rattachent au monde matériel, ou aux vivants.
Deux entités m’ont délivré deux messages intéressants :
« L’univers a été créé par accident », et « les extraterrestres, c’est nous, les humains ».
Et il y a toujours ces conseils de vie qu’ils m’envoient dès qu’ils en ont l’occasion :
« Ne vous accrochez pas à la matière, ne finissez pas votre vie le cœur rempli de haine et de colère »… des pensées évidentes mais que nous avons du mal à appliquer dans notre vie malgré tout, et qui sont pourtant des conditions sine qua non à notre paix intérieure une fois que nous aurons quitté notre corps.
Besoin de Savoir : vous venez de publier votre premier livre « Développer son Intuition-Les Bases ». Quelle est votre objectif à travers ce premier ouvrage.
Kevin Meunier :
Tout d’abord, je dois préciser que ce livre a vu le jour par accident. Sur mon site, j’anime une sorte de blog où je souhaitais parler de mon parcours, donner des conseils, des exercices pratiques pour développer son intuition, pour vivre en harmonie en équilibrant ses énergies, etc. Les pages se sont accumulées. Au final, il y en avait beaucoup ! D’où l’idée de classer ces écrits par thématiques.
Ce premier livre sur l’intuition reprend des exercices que j’ai moi-même testé. Ma famille a aussi joué les cobayes… (sourires). Les résultats sont extrêmement positifs. L’intuition est la meilleure alliée dans notre vie. La matière première est la même chez tout le monde. Pour résumer, il s’agit de réveiller le primitif qui est en nous ! (rires)
Par le biais d’explications et d’exercices simples et amusants, je guide donc les gens sur la voie du développement naturel de l’intuition. Cette dernière est la base de tout. Grâce à elle, nous allons pouvoir accéder – en travaillant – la voyance, la télépathie, l’empathie… Donc ce livre est une base primordiale de travail.